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U2360° At The Rose Bowl : ’Intimité à grande échelle’

 par Corinne/Dead
Tom Krueger est fan de U2 depuis The Unforgettable Fire, 1984 - et a désormais tourné ’U2 360° Live at the Rose Bowl’. Dans cette interview en deux parties accordée à U2.com, Tom nous raconte comment il en est venu à bosser avec le groupe pour la première fois, de son rôle durant le concert live et de comment il en est arrivé à tourner le concert au Rose Bowl pour les supports DVD et Blu-ray.

Comment en êtes-vous arrivé à bosser avec U2 ?

J’avais tourné des portraits très intimes du groupe pour le clip vidéo de Original of the Species, et il avait aimé le résultat. C’était un acte de foi de sa part à l’époque de faire de moi le directeur photo de son film en 3D. Mais je pense qu’il a senti avoir trouvé quelqu’un qui comprenait son esthétique. Aussi, avons-nous fait U23D, qui consistait en un processus très intense et intensif, et comme ça se passait très bien, Willie Williams, le designer des spectacles du groupe m’a demandé de concevoir la couverture photo et vidéo de la tournée à 360° tour. C’était là un incroyable défi : comprendre comment couvrir les quatre membres du groupe tout le temps, à 360 degrés, d’une manière dynamique - pas seulement à la manière traditionnelle que la plupart des groupes avaient employée jusqu’alors, avec un déblocage, des caméras à longue portée sur chacun des membres du groupe. Depuis, Willie m’a confié qu’il m’avait choisi en raison de mon manque d’expérience sur une tournée rock-and-roll, c’est ce qui l’avait convaincu que j’étais la personne idéale pour ce boulot, car je l’approcherais d’une manière différente. Et je demanderais des choses que personne avec une expérience ne demanderait, croyant les obtenir.

Comment avez-vous su par quoi commencer ?

J’ai bossé étroitement avec le groupe pour concevoir la façon dont cela fonctionne. Nous avons construit des caméras dans la scène – un rail de caméras qui s’élève, appelées ‘televators’. Elles peuvent presque faire entièrement le tour de la scène. J’ai 13 cameras en tout, seulement pour le spectacle. Il était important de faire un grand spectacle aussi bien pour les personnes à l’arrière que pour celles à l’avant. C’est un spectacle différent à l’arrière mais néanmoins génial.

Etes-vous sous contrôle durant le spectacle ?

Stefaan Desmedt – c’est-à-dire ’Smasher’ – s’assure que toutes les caméras fonctionnent de jour, et il est le mixeur de vision de nuit. Je fournis la connexion avec le groupe. Aussi, j’observe, je prends des notes, je parle avec le groupe ensuite, débats sur la façon dont on peut changer la chorégraphie - et ensuite je bosse avec Smasher pour faire en sorte que cela arrive la fois d’après.

Il doit y avoir une pression importante pour que tout soit prêt pour le soir…

Il y a une très grande attente de la part du groupe : il veut que nous fassions du super boulot. A la fin de la soirée, il revoit les spectacles - surtout Bono et the Edge. Bono s’occupe de tout, il veut toujours l’améliorer, saisir chaque instant important. Il se souvient des détails. Je suis soufflé de voir qu’il discute les moindres détails d’une chorégraphie pour ensuite mieux les appréhender la fois suivante.

Réaliser ce DVD était une étape logique selon vous, alors ?

Absolument. Notre expérience complète et de l’intérieur du concert live et de son concept était indispensable alors que nous nous préparions à concevoir le DVD. Si l’on avait tenté d’inclure quelqu’un d’autre et d’installer un second tournage sur l’existant, ça aurait été un vrai bazar. Et nous serions passés à côté de certaines choses sur lesquelles nous avons bossé très dur pour les établir et les accomplir : c’est-à-dire cette incroyable intimité à grande échelle.

Cela doit constituer un sacré défi, logistiquement et artistiquement, de saisir cette ‘intimité à grande échelle’.

C’est ce que le groupe et Willie avaient toujours voulu - et c’était notre rôle que de saisir cela. C’est la base à partir de laquelle nous avons bâti le tournage de ce DVD. Les caméras autour du bord de la scène sont les plus intimes. Dans la plupart des concerts et des DVDs, les cameras sont placées bien plus loin, avec des portées plus longues. Ca donne une séparation. Avec les nôtres, on a l’impression d’être à seulement quelques centimètres du groupe, parce qu’on l’est. L’on voit à peine ces cameras, pourtant elles sont bien là en plein dans la figure de U2 et elles jouent pour eux (NDLT : ou, ils jouent pour elles). Une énorme différence entre ce DVD et la plupart des autres est quel e groupe joue pour ceux qui regarderont le DVD. C’était là l’approche de ce film tout entier.

L’on n’a pas l’impression qu’il ait été beaucoup coupé - on a le sentiment de voir un film et pas une vidéo musicale.

L’idée était de saisir les membres du groupe interagissant les uns avec les autres. Et c’est là un autre bénéfice de la situation des caméras. Nous avions commencé par un montage en observant attentivement ce qui se passait avec le groupe – son attitude, sa gestuelle - et entre le groupe et son public. Nous avons bâti notre montage autour de cela. Ainsi, non seulement on se rend compte de la performance qu’il donne face au public mais aussi entre les différents membres du groupe. C’est palpable. C’est ce pour quoi le groupe nous a mandatés.

Alors, ça c’est l’intimité, qu’en est-il de la ‘grande échelle’ ?

Treize cameras saisissent les aspects gros plan du show. Mais l’on ne voit pas le show au travers d’elles - on ne voit jamais la griffe sur les images de ces caméras. Pour le DVD, il nous fallait balayer avec des grues en l’air et au dessus du public, saisir la foule, la griffe, l’écran… Aussi, ai-je ajouté des caméras ; au bout du compte j’en ai utilisé 27. Primairement, les autres étaient là pour saisir le point de vu du public. Mais, ensuite, toute cette technologie devait être ‘interface’. Certaines de ces cameras étaient utilisées à la fois pour le DVD et le concert en direct ; c’est un exploit incroyablement complexe, avoir deux interrupteurs fonctionnant ensemble. J’avais un mixeur vision qui bossait avec moi dans le camion, et nous avions les 27 caméras. Pendant ce temps, Smasher poursuivait son show dans le stade. Pour couronner le tout, je filmais en live pour Youtube...

En savoir plus : u2.com

Lien permanent : http://www.u2france.com/actu/article54380.html

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