U2 en concert est toujours un grand moment, mais hier le groupe a atteint les sommets.
Au Stade de France, devant 96 000 personnes, le public a vécu un grand moment de rock dans le cadre de la tournée 360°Tour, de passage pour la troisième en deux ans à Paris.
Présente dans le stade hier soir pour deux heures de rock à fond dans les oreilles, la rédaction de Menly vous propose sa revue de concert de ce groupe de légende.
Après une première partie, le groupe Interpol, agréable mais sans plus le public a rongé son frein pendant une petite heure enchaînant les « Ola » et guettant les moindres faits et gestes sur cette scène énorme à 360°.
21h30, la musique introductive démarre, le public devient comme fou et dans un bruit absolument assourdissant, Bono et sa bande pénètrent dans le stade. Une entrée simple, sans fioriture mais visiblement les sourires que l’on lit sur les visages suffisent au bonheur de tous.
Et c’est parti pour deux heures de rock comme on les aime. Le groupe, depuis qu’il a repris la route cet été après l’accident de Bono, a choisi une nouvelle ouverture de concert avec une sorte de buff guitare-basse-batterie. Pendant que ces amis commencent à jouer, Bono argue la foule par des « c’est parti » en français dans le texte.
Les lumières s’éteignent enfin et Beautiful Day démarre. Le public est conquis. Le groupe est en grande forme, Bono est surexcité tout comme ses camarades : Larry Mullen Jr, Adam Clayton et The Edge que le leader de la formation irlandaise présentera en français avec un léger humour apprécié par les fans.
S’en suit alors des morceaux historiques comme I Will Follow avant les deux poids lourds du dernier album : Gets On Your Boots et Magnificent. Le public est aux anges.
Par la suite, le groupe débite parfaitement sa setlist composé de titres récents (Elevation) et de classiques mais tellement magnifique en live (I Still Haven’t Found What I’m Looking For). Et puis, deux nouveaux morceaux : North Star et Mercy permettant aux quatre padies de tester leur futur album prévu fin 2010.
Petite pause émotion lorsque U2 nous sert un magnifique In A Little While. La jeune femme qui est monté sur scène sans souviendra sans doute toute sa vie vue la manière dont elle s’est agrippé à Bono sur ce morceau. Un Bono qui a retrouvé toutes ses facultés et notamment vocale car il a offert au Stade de France un Miss Sarajevo et une partie en italien qui de là-haut a du faire vibrer Pavarotti en personne.
Et puis le groupe a enchaîné avec un moment d’ambiance. Militant d’abord avec l’incontournable Sunday Bloody Sunday où Bono et son groupe on introduit quelques paroles de Get Up Stand Up de Bob Marley. Et le public ne s’est pas privé pour reprendre en cœur ces paroles, le petit irlandais rappelant que la France était le pays des Droits de l’Homme et qu’il ne fallait pas l’oublier. Puis, c’est le moment où le Stade est devenu la plus grande boîte de nuit du monde. En enchaînant City Of Blinding Lights, Vertigo et un remix de I’ll Go Crazy If I Don’t Go Crazy Tonight. Le déploiement de l’écran géant de tout son long en a surpris plus d’un.
Premier rappel, le groupe décide d’enchaîner les classiques et les tubes de toujours : One, Where The Streets Have No Name et With Or Without You viennent achever un concert grandiose qui restera dans les annales du stade et dans la mémoire de tous les fans.
Avant de partir, Bono demande au Stade de France de faire un vœu : que d’ici 2015 plus aucun enfant dans le monde ne naissent avec le virus du SIDA, en particulier dans les pays pauvres…