Par guytou 87
Je ne me souviens d’aucun album qui commence par un paroxysme puisqu’un paroxysme est un énoncé passionné auquel il faut être préparé assidument. Pourtant c’est bien là le premier élément audacieux de ’Pop’. ’Discotheque’ est une chanson au climat sexuel et spirituel, un pic musical, et elle nous précipite dès sa première note dans un monde dans lequel l’amour est examiné sous de nombreux angles, différentes perspectives, et avec une étonnante variété de voix. Je dis, ’variété’ délibérément, même si, à l’évidence, nous n’entendons que la voix de Bono. Pourtant, avec certitude, cette voix comprend un éventail complet de voix bellement (NDLT : traduction littéraire) contrôlées allant de l’énergie primitive en passant par le désir ardent poignant, de l’aspect physique mordant au spirituel ascendant, du profondément sérieux à la désinvolture insolente. En cette voix repose l’âme du quêteur, l’esprit indomptable d’une personne en quête d’amour et de paix dans un monde tiraillé par la haine et le désordre. C’est comme si Bono avait permis aux énergies destructrices et obscènes de notre monde de pénétrer son propre cœur pour qu’il puisse donner forme et légitimité à sa vision de paix et d’amour.
Pourtant cette vision est constamment assaillie, et même, à certains moments, profondément blessée, il en résulte que nombre des chansons mémorables de Pop sont truffées de doute, d’ambigüité, d’un sentiment pénétrant de douleur et d’un sentiment obscure de perte. Même, ou peut-être même si, surtout, la relation humaine centrale, entre un homme et une femme amoureux, est constamment assombrie par la menace implicite qu’elle ne s’en ira pas en raison de la violence, sous une forme ou une autre, qui grandit au cœur des choses.
Love’s a bully pushing and shoving
In the belly of a woman
Heavy rhythm taking over
To stick together
A man and a woman
Stick together ...
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