N°4 “Pride (In The Name of Love)”
Voici le book vivant et respirant de The Edge. Pour “Pride (In The Name of Love)”, il va puiser tout au fond de son sac à malices et en sort différentes sortes de riffs pour chaque partie de la chanson. Pourquoi, The Edge ne se répète même pas du premier vers au second. Au lieu de cela il avance délicatement de la paume en sourdine haletante à une luxuriante ouverture, changeant complètement l’esprit de cette chanson. Ecrite en hommage à Martin Luther King, Jr., “Pride” a été la clef de l’élan continu de U2 bâti à partir du succès de War. Cette chanson a été utilisé comme thème pour de nombreuses manifestations, incluant tout dernièrement l’inauguration du Président Obama. Il est difficile d’ignorer la signification historique du choix de “Pride” à cette occasion. Comme le bassiste Adam Clayton le disait : “Nous étions à nous casser la tête nous demandant comment un groupe irlandais avait été invité à jouer lors de l’inauguration présidentielle ?’ Notre ticket d’entrée reposait sur une chanson comme ‘Pride’. Elle permettait aux gens d’Obama d’exprimer la connexion sans être trop évidente. C’est l’un de ces instants où l’on sait que le monde entier regarde…”
Oui, Bono s’est trompé sur l’heure de la mort de King — “early morning” (NDLT : au petit jour) dans la chanson alors qu’en réalité il était 18 heures — mais il y a bien plus dans le texte de cette chanson qu’une simple leçon d’histoire. “Pride” va bien plus loin, grâce en partie à ses lignes structurées dans le vers — one man this, one man that. Il s’agit d’un cri de ralliement, resté non spécifique pour une raison — un sentiment partagé par les membres du groupe. “En raison de la situation dans notre pays, la lutte non violente était un concept tellement exaltant”, d’expliquer The Edge dans une interview. “Quand même, lorsque Bono m’a dit qu’il voulait écrire sur King, au départ je lui ai dit : ‘Wow, ce n’est pas ce que nous sommes.’ Puis il est entré et a chanté la chanson et ça semblait simplement juste ; c’était génial. Lorsque cela arrive, il n’y a pas à tergiverser. C’était le cas tout bonnement.”
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