U2 360° At The Rose Bowl - Critique

Concert

Avant le début du concert, nous retrouvons un vieil ami du Zooropa, le bébé faisant un voyage interstellaire de sa station spatiale jusqu’au Rose Bowl pour assister au concert de U2. U2 tente de préparer le spectateur à un voyage, il a souvent comparé sa scène à un vaisseau spatial.

Le nouveau morceau d’ouverture monté ’Kingdom’, suivi par ’Get On Your Boots’, fonctionne mieux que ce que craignaient de nombreux fans même s’il n’égale ni la chorégraphie ni l’atmosphère de ’Breathe’. A l’évidence, il rend l’ouverture plus puissante, ce qui, pour les personnes qui n’ont pas vu cette tournée en live, fonctionne mieux, mais le reste d’entre nous reste encore un peu déçu.

Les trois titres suivants (’Magnificent’, ’Mysterious Ways’ et ’Beautiful Day’) sont solides mais le véritable enthousiasme du public ne se manifeste pas vraiment avant ’I Still Haven’t Found What I’m Looking For’, les fans chantant à l’unisson la quasi totalité du premier couplet. A partir de là, Bono commence également à communiquer plus directement avec le public, ceci s’achève par une bonne version acoustique de ’Stuck In A Moment’ par Bono et Edge.

Par contre, pour ’No Line On The Horizon’, il devient rapidement remarquable que pour la majeure partie du public il s’agit d’un nouveau titre. Le suivant, ’Elevation’, fonctionne bien mieux et réveille un peu le public incluant une expérience visuelle et ne pas sauter de son siège devient de plus en plus difficile ! S’ensuit ’In A Little While’, sous la forme d’un duo avec l’astronaute Frank De Winne, ce que les fans européens n’ont pas vu durant la première partie de cette tournée. ’Unknown Caller’ et ’Until The End Of The World’ une fois encore refroidit l’humeur du public quelque part avant que le superbement joué ’The Unforgettable Fire’ n’ouvre sur la partie la plus visuellement excitante de la soirée. Même sur un écran TV l’écran de la scène extensible est impressionnant et reflète bien l’expérience live de cette tournée.

’City of Blinding Lights’ et ’Vertigo’ sont géniaux et cette partie est bouclée par ce qui est probablement la meilleure chanson live de cette tournée, le remix de ’I’ll Go Crazy If I Don’t Go Crazy Tonight’ - bien que la perplexité soit lisible sur quelques visages dans le public !

La transition politique et émotionnelle de ’Sunday Bloody Sunday’, nous rappelant l’échec de la révolution verte en Iran, nous éclate encore plus à la figure - le bien contre le mal - grâce à deux drapeaux américains (sur la scène et au dessus du stade). La transition avec les deux autres titres ouvertement politiques ’MLK’ et ’Walk On’, fonctionne mieux, s’ensuit un discours de l’archevêque Tutu introduisant rappel et ’One’. ’Amazing Grace’ est un joyau parfait qui conduit le public à l’un des points d’orgue de la soirée, l’incontournable ’Where The Streets Have No Name’.

’Ultra Violet’, mon second point d’orgue de cette tournée, s’ouvre sur un petit clip vidéo montrant le bébé du Zooropa, et même sur disque rien de l’intensité de ce morceau, ni de la mise en scène superbe de ce spectacle ni de ses éclairages n’est perdu. ’With Or Without You’ et ’Moment Of Surrender’ concluent la set.

En gros, cet enregistrement est fait pour un souvenir mémorable et vraiment agréable des concerts de l’an passé. L’on pourrait regretter que parfois le public américain soit trop passif, mais le réalisateur Tom Krueger emploie avec succès ces instants pour se concentrer sur le groupe et ses talents de jeu. Les images particulièrement flamboyantes et atmosphériques font de cet enregistrement une expérience et la routine du groupe sur scène ne provoque pas l’ennui mais donne encore plus de fun au fait qu’il soit sur scène.

Ce concerne n’égale vraiment pas l’énergie et l’enthousiasme du DVD consacré à Slane Castle, mais il s’avère meilleur que les plus récents enregistrements de tournée Boston et Chicago.

Il est fort dommage alors que la prochaine partie de la tournée à 360° soit entre parenthèses pour l’heure, car voir le groupe en live sur ce DVD réveille vraiment notre appétit - pour ne pas dire faim - pour plus de concerts de U2.

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