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Bono pour futur PDG du New York Times ?

 

(NDLT : pour ceux qui se posent la question, la Gray Lady est le surnom affectueux donné au NY Times, en raison de son impression, par le passé sur les rotatives à encre, la couleur de l’encre étant le gris. Et, en signe de respect, le terme Lady, qui signifie quand même grande dame ou noble dame plutôt que simple dame !)

 

Photo : Getty

par HAMILTON NOLAN

La semaine drnière, la PDG de la New York Times Co., Janet Robinson a annoncé de manière abrupte sa démission. Elle a peut-être été poliment poussée vers la sortie mais reste qu’elle est partie avec un poche un substantiel chèque de "consultante" comme coussin pour amortir sa chute. La question importante qui se pose à présent est la suivante : Qui va prendre la suite ?

Et si c’était Bono !

Soyons clairs pour ce qu’il est nécessaire d’avoir pour ce poste. Le prochain PDG du New York Times Co. (NDLT : le Co. sous-entend compagnie et par conséquent que n’est pas uniquement concerné le titre principal mais les autres "produits accessoires ou dérivés" de cette société) aura la vague (qui a l’oreille semble super lourde) responsabilité de "guider l’entreprise dans l’ère numérique" et "de faire naviguer en période de transition l’héritage de papier de cette entreprise pour l’amener à une entreprise multiplateforme de média numériques" et autres trucs du genre (NDLT : en gros, c’est pas gagné !). Ce que cela signifie c’est que le PDG généralement trouve la solution pour que le navire de la NYT Co. puisse survivre à la plus ou moins prochaine décennie sans faire sombrer âmes et vivres. Janet Robinson n’était pas un PDG que l’on qualifierait d’horrible, mais il semblait qu’il était question que quelqu’un de meilleur traînait dans les parages.

Les temps sont durs pour quiconque souhaite s’investir dans la presse quotidienne papier. Le meilleur des cas communément accepté est de se contenter de naviguer à vue dans la décennie à venir avec le minimum de réduction d’emplois et un faible dommage à la ligne éditoriale, à la fois en augmentant les recettes de pub numérique et en réduisant autant que possible le déclin des recettes de l’édition papier. Le pire des cas consisterait en la décimation des produits éditoriaux due aux changements d’habitude des médias et combinée à l’incompétence managériale. La bonne nouvelle c’est que la NYT Co. possède une riche palette d’atouts (et pas des moindre pour preuve son étonnant vivier de talents) qui — si elle est bien gérée — permettrait à l’entreprise de maintenir le même cap du prestige éditorial dont elle jouit pour l’heure. Par conséquent, la sagesse conventionnelle est que le poste de PDG aille à une personne futée qui possède déjà une certaine maîtrise sur la ligne de front en matière de combinaison de la technologie et du média, tel un dirigeant de Google, ou à la tête d’une agence de pub en ligne, ou enfin un dirigeant de média connu pour ses innovations en ligne.

Ce qui nous laisse peu à penser. Ce boulot de transition peut être géré par n’importe quel nombre de ronds de cuir brillant du plus bas niveau. Ca ne manque pas dans le coin. Mais en fait ce dont a vraiment besoin la NYT Co. c’est un PDG avec les qualités ou capacités suivantes :

1. Un grand nom. Quelqu’un qui maintiendra l’entreprise elle-même crédible et dans l’actualité.

2. Quelqu’un de bien connecté avec les riches et les politiquement puissants.

3. Quelqu’un qui possède un véritable intérêt personnel et une foi dans le bon journalisme pour l’amour du journalisme.

4. Quelqu’un qui n’a aucun besoin personnel pour se livrer au pillage de cette entreprise financièrement à l’aise pour se mettre des millions dans les poches.

Permettez-nous de vous présenter Bono. Il écrit déjà pour le New York Times ! Oui, il un petit peu narcissique, mais qui ne l’est pas ? Il marque quelques bons points : c’est un vrai faiseur de bien, du plus profond du coeur. Il croit à la mission du NYT (au dessus et au-delà de ses performances financières), et serait bien motivé pour faire tout ce qu’il faut pour conserver la bonne santé de cette entreprise. Il a d’excellents liens avec les cercles financiers et politiques, ne serait-ce qu’avec Bill Clinton, sans pour autant appartenir lui-même aux vétérans de la politique, ce qui n’apporterait qu’une quantité industrielle de conneries à une entreprise des médias. Il pourrait bosser pour un dollar annuel, pas de problème. La validation conférée au narcissisme de Bono par un tel poste serait sa propre récompense.

La New York Times Co. a besoin d’une figure de proue. Elle a besoin d’un leader symbolique plus inspirant que Pinch Sulzberger. Le processus de sauvetage de cette entreprise de l’irreversible déclin pourrait très bientôt impliquer la convocation de la bonne volonté du public, de l’establishment politique et des titans de la finance de ce monde — la bonne volonté du lectorat du New York Times. La NYT Co. doit elle-même se vendre comme un bien public. La presse papier va mal. le métier qui consiste à être le pourvoyeur de journalisme le plus honnête, méticuleux et civiquement impliqué restant en Amérique est bon. Franchement, la NYT Co. a besoin d’attention, à ce stade. Ça ne ferait pas de mal à Bono d’avoir un vrai boulot. Il peut garder ses hobbies... et tout le monde gagnerait dans l’affaire !

Pour ce qui est de ces mesquineries "opérationnelles", embauchez donc un foutu adjoint. Sondez le personnel. Qu’est-ce que j’en sais, merde. Pensez grand New York Times ! Bono le fait déjà !

                                                                                                                 Lien permanent : http://www.u2france.com/actu/article56678.html

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